Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma perle du Pacifique
17 octobre 2013

La culpabilité maternelle

Je me demande si avec ce titre racolleur, je ne vais pas attirer plus de monde que si j'avais écrit les uns à la suite des autres les mots : -ite, -ouille, -ul, -exe...

Je ne sais pas si ça vient de moi ; vous savez du genre, il suffit que vous achetiez une paire de pompes pour la voir sur tous les pieds de votre ville ; mais depuis quelques semaines, le mot culpabilité revient en boucle. Sur la toile, dans les discussions entre mamans, à la radio... Il est vrai que je me questionne à ce sujet ces derniers temps, donc peut-être que cela a, effectivement, un rapport avec les chaussures sur tous les pieds, tout ça...

Notons que la culpabilité est un ressenti typique de la gente féminine maternante. A moins que les mâles n'en pensent pas moins, mais le gardent pour eux, mais j'ai bien l'impression que ce triturage de cerveau, avec questionnement intrinsèque et remise en question perpétuelle est THE grand kiff des mamans.

CULPABILITÉ culpabilite-300x243

 

On nous avait pourtant prévenu de tous ces sentiments, ressentis, et autres tortures émotionnelles que nous allions subir en devenant maman. Mais savions-nous seulement à quel point nous serions rongées par nos questionnements ?

Dans la majeure partie des familles, il y a une maman qui fait de son mieux. Une maman qui jongle entre boulot, maison, enfant(s) et conjoint. Une maman qui le matin au réveil pense préparation du(des) petit(s), journée de boulot, repas du midi, souper, bain, jeux...canapé, télé, comater....euh pardon, dîner amoureusement concocté pour le n'amoureux, tenue sexy et godriolles !

Et qui dit ryhtme d'enfer, dit fatigue, souvent chronique, lassitude et parfois même énervement. Et tous ces mots/maux riment invariablement avec impatience, et c'est bien là que le bât blesse.

On rêve toutes de la quasi-perfection. De bons petits plats mijotés, d'une maison nickel, d'enfants bien élevés et épanouis, d'un mari heureux. On rêve toutes du monde des bisounours, où nos enfants seraient des êtres plein d'amour et de bienveillance, où il suffirait d'expliquer les choses pour qu'elle soient assimilées. Où les cris, les punitions, les fessées...les quoi ??? seraient juste des mots d'un ancien temps, que plus personne n'utilise. Où le moindre chagrin se soignerait par un simple bisou ; où le moindre caprice se stopperait net par une simple remontrance ; où le dîner serait un doux moment d'échange familial, de découverte gustative ; où le tour de manège se solderait par un "Merci maman" les yeux plein d'étoiles ...................................................................................................................................................................................................................................

Oui, mais NON !

Nous vivons dans la vraie vie M'sieurs-Dames ! Que dis-je la vie, le rouleau compresseur du quotidien ! Qui peut lancer la première pierre à une working-mum, qui, rentrant le soir après 12h de travail acharné, hausse le ton, peut être trop vite, menace d'une fessée, peut être trop souvent,  attrape, un bras peut être trop virulemment ?

Comment se sent-on, nous mamans, femmes, travailleuses et épouses ?

Comment vivons-nous cette autre ? Celle que nous entendons crier, parfois hurler. Celle que nous voyons sortir de ses gonds si rapidement. Celle qui s'arrache les cheveux d'un simple verre d'eau renversé. Cette étrangère que nous redoutions tant de devenir. Cette autre de qui nous disions : JAMAIS ! Oui mais voilà, avant nous avions des principes, maintenant nous avons des enfants.

La non-violence, l'explicatif, la communication, l'encouragement, l'accompagnement, les nouvelles méthodes : ok, on serait toutes prêtes à signer, contre-signer, parapher... Mais dans la vraie vie, dans celle où l'on court après le temps, ce précieux, comment fait-on ? Hé bien, nous nous contentons de faire de notre mieux. D'entourer le plus possible nos enfants d'amour. De leur inculquer valeurs, curiosité, générosité et envie. De leur apprendre ce que peut être la passion, la tristesse, le bonheur et la déception, ou encore la frustration. De les accompagner, d'être juste là, pas trop loin dans leur apprentissage de la vie. De leur donner des clés, certaines, pas toutes...et de les observer trouver les leurs de solutions, essayer, entreprendre, prendre des risques, se planter, ou réussir.

On nous avaiat bien dit que c'était le plus dur métier du monde...je ne le pensais pas à ce point. Un métier bien hardu, mais tellement riche, sur le plan émotionnel, intellectuel, personnel...

Je ne me suis jamais sentie autant MOI que depuis que je suis maman. En découvrant ma fille, je me suis redécouverte et j'aime cette femme que cette aventure m'a fait devenir. J'aime me questionner, me triturer, me transcender et tout cela pour le bien-être de ma fille, pour essayer qu'elle devienne une femme épanouie, simple, avec des bases solides.

Une aventure pour laquelle je suis prête à re-signer, une fois, voir deux encore !

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Ma perle du Pacifique
  • Jeune maman à l'autre bout du monde. L'idée de créer mon blog pour échanger, se vider, souffler, crier et surtout garder une trace de l'évolution de ma fille et de notre vie. Prendre le temps de s'attarder sur notre vie, pour mieux l'apprécier.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Ma perle du Pacifique
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 21 267
Pages
Publicité