Rien n'est jamais acquis...malheureusement !

Les yeux qui piquent, les nerfs en pelote, le corps chamallow... Vous connaissez ? Nous, nous apprenons...

Cela fait deux ans, deux ans que notre fille a pointé le bout de son nez. Très rapidement, cette petite boule d'amour a fait des nuits, complètes, avec un lever vers 6h30/7h, un biberon englouti, et une grasse mat' jusqu'à 10h30/11h.

Puis elle a grandit. A pris son rythme. Un rythme de marmotte. A peine couchée, elle sombrait très rapidement, pour se réveiller 12 heures plus tard. Nous décalions le coucher ? Elle décalait le lever. Elle était plus fatiguée qu'à l'accoutumée ? Elle récupérait en prolongeant ses nuits... Bref, le paradis.

Le paradis, jusqu'il y a quelques temps. Nous avons eu une phase terreurs nocturnes... La Mini se "réveillait" en hurlant, encore absorbée dans ses songes, un bisou, un câlin et elle repartait pour sa nuit, enfin jusqu'au prochain réveil. Cela se produisait trois, quatre fois par nuit. Malgré un sommel hâché, menu, menu, cela se gérait facilement.

Puis, les terreurs nocturnes ont disparu. Et nos nuits ont retrouvé leur tranquilité. Enfin, jusqu'à la semaine dernière.

Depuis une semaine donc, la Mini se réveille, s'extirpe de son lit et tente une incursion dans le nôtre. Mais jusqu'à il y a deux nuits, cela se gérait en un petit "tu fais dodo dans ton lit, à demain ma chérie !".

Et puis tout a basculé. Lundi, 23h, tout le monde dort à point fermé, quand j'entends ma puce se lever, actionner sa poignée, avant de venir se positionner au pied de notre lit... Je la recouche, la questionne, l'écoute, lui explique. Je me recouche. 20 minutes plus tard, rebelote. Même topo. Nous sommes dans l'explicatif, mais au bout d'un moment, ça pique, surtout la nuit... Le ton monte, mais juste ce qu'il faut. Bref, l'épisode se poursuit, jusqu'à l'accalmie, à 2 heures du matin !

Et hier soir, idem. Moins long...mais de minuit,  à une heure, elle a tenté le coup.

Nous sommes désarmés. Cette petite a toujours très bien dormi, et est facile à vivre.

Comment savoir réellement (même si notre fille commence à bien blablater) s'il s'agit d'un caprice, ou de réelles peurs ? Comment savoir quel comportement adopter ? Comment adapter sa réaction au ressenti de son enfant, quand ce ressenti est tout aussi flou pour lui que pour nous ?

Je vais peut-être passer pour une folle, mais je me lance.

La semaine dernière, nous avons hébergé un ami, papa de deux enfants, en break avec sa moitié. Mahina n'a cessé de poser des questions à son sujet, sur lui, sa femme, ses enfants... Nous lui avons bien expliqué les choses et je pensais que cela était réglé.

Hier soir, en allant chercher ma puce à la crèche. La directrice m'alpague et me demande si tout va bien avec le papa de Mahina ? Si nous sommes toujours ensemble ? S'il est toujours en vie ??? Notre fille a passé toute la semaine dernière à leur dire "Papa pati", "Papa là-haut"... Bref, je ne m'étais pas trompée, la situation de notre ami l'a fait se questionner, nous ne pouvons désormais l'ignorer. Et la semaine dernière justement, cette petite fille, propre depuis ses 18 mois, a eu des accidents, une à deux fois par jour à la crèche...

Je savais bien que nos petite têtes blondes étaient des éponges, qu'elles comprenaient énormément de choses à leur manière. Mais je pensais aussi, qu'en abordant les choses avec nos enfants, en communicant, en discutant librement de sujets et d'autres, cela leur permettait de se libérer de certaines craintes, angoisses ou peurs...

Je repose donc la question : comment faire, face à un petit bout de bonne femme de deux ans, qui certes n'est plus un bébé, mais qui n'est pas, non plus, une petite fille ayant atteint l'âge de raison ?

Tout va pour le mieux pour notre petite famille. Nous sommes fatigués ces derniers temps (plus d'un an sans congés), mais nous sommes HEU-REUX! Et Mahina l'est tout autant. Mais quelque chose l'a chagrine. Un grain de sable est venu se bloquer dans les rouages et c'est le b...... !