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Faire l'autruche, partir, fuire, renoncer, s'effondrer... S'écraser... Se faire toute petite, en attendant que l'orage passe.
Affronter, se battre, combattre, se forcer, rester debout et avancer...
Dans les deux cas, l'issue finale m'est inconnue.
Des deux cas, c'est bien le second qui me ressemble le plus.
Mais lorsque tout s'effondre en même temps. Lorsque tous les piliers de sa vie tombent les uns après les autres, à qui, à quoi se raccrocher ? A soi... A moi. Je sens que cette période va être source de recentrage, de remise en question, d'analyse.
Je vais grandir... Encore... J'espère que nous pourrons le conjuguer à la première personne du pluriel. Que nous allons ressortir plus forts, plus amoureux, plus heureux que jamais.
Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Cet adage est tellement vrai. Mai parfois la souffrance est telle que l'on sent ses trippes s'entortiller, son souffle coupé, son palpitant s'accélérer, ses mains trembler, son cerveau mouliner... Comme l'impression de vivre en parallèle, d'être en suspens, que plus rien n'est palpable et que tout ce à quoi on essaye de se raccrocher est friable. Comme si, lors de moments difficiles, tout était fait pour que l'on s'en sorte seul(e), pour que l'on aille puiser l'énergie, la force, l'amour, l'envie nécessaires, en soi. Pour que l'on se construise, soi-même, sa propre bouée, son propre radeau.
Ce sentiment de solitude est propre à ce genre de situation. Ce sont des périodes où les gens qui nous aiment nous entourent, mais où l'on se sent, malgré tout, terriblement seul(e). Mais ces attentions, ces mots, ces gestes sont tellement importants, lorsqu'il nous reste que cela.
Avancer, ne pas trop se retourner, prendre le temps de respirer, savourer ce que l'on a déjà, et ce à quoi nous avons eu le droit, même si cela venait à disparaître. Grandir, pour apprendre de nos expériences. Mûrir pour pouvoir s'en resservir et les mettre à profit. Vieillir, en se disant que ce Malraux avait vu bien juste...la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut cette chienne de vie.
A chaque étape importante de ma vie, un fait, une situation, une petite voix vient me susurrer qu'il faut qu'il faut profiter de la vie, car il est peut -être plus tard qu'on ne le pense...!