Comme un coup de calgon...
Il y a des jours comme ça...
Des jours où tout fout le camp...
Alors, c'est certain, on relativise. On se dit qu'il y a bien pire. Et en cela je pense à certaines personnes qui traversent de douloureux épisodes en ce moment-même.
Mais malgré tout, on se questionne et on se demande bien comment on va pouvoir assurer dans les mois à venir.
Je ne me suis jamais servie de ce blog pour me plaindre, parler vraiment de "moi". J'ai râlé ici, ça oui, mais de manière plutôt légère finalement.
Mais ce matin, le coeur lourd et la gorge serrée, je me dis que finalement, écrire ici ce qui me noue les tripes ne pourra me faire que du bien, et en tous cas aucun mal. Comme avant, quand je noircissais des pages et des pages, que je me vidais, me déchargeais, m'auto-thérapeutais... En plus, je suis en toute confiance ici. Il n'y a pas beaucoup de passages, juste des gens proches, virtuels ou pas. Des personnes qui commencent à me connaître et en qui j'ai confiance.
Bref, ce matin, le ciel est bien bleu, mais mes pensées sont bien grises.
Hier, nous avons du mettre notre fille à la crèche, ce qui nous ponctionne sacrément notre budget mensuel, ce mode de garde étant beaucoup plus onéreux que la nounou. Hier, nous avons appris que le boulot de mon homme allait s'amoindrir sérieusement, très sérieusement... Hier, nous avons appris que mon amoureux avait le ménisque quasi-foutu, inflammé et que le seul remède était le repos. Je vous la fais courte, mais mon chéri est patenté (libéral) donc qui dit "je ne bosse plus", dit "je ne gagne plus ma vie"... Hier, nous nous sommes rappelés que nous avons accepté, il y a quelques jours de cela, que notre remboursement pour notre maison augmente légèrement.
Hier, nous avons appris beaucoup de choses, mais pas de ces nouvelles que j'aime entendre.
Hier, nous avons su nous remémorer que nous habitions dans un bien beau pays, où le soleil brille et où il n'y a pas besoin d'allumer le chauffage en hiver. Nous nous sommes souvenus de cette fameuse tirade "la misère est moins triste au soleil", même si nous sommes bien loin du stade de la misère.
Hier...hier...en espérant qu'aujourd'hui soit meilleur. Mais ça a l'air mal parti, car aujourd'hui, ma fille a explosé en larmes lorsque je l'ai déposé dans sa nouvelle crèche à what milliards...
PS : pensez-vous que si je rentre m'enfouir sous ma couette, ça se remarquera au boulot ?... Mode tristounet ON...