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Ma perle du Pacifique
11 avril 2012

Allô maman bobo...

Première frayeur, première peur, premières larmes de douleur...#2

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Service des urgences pédiatriques...c'est plus mieux que ce que j'imaginais... Ce que je veux dire, c'est que c'est calme, coloré, avec des jouets et doudous dans tous les sens, bref ça me rassure pour Mini-Chouchou. Une infirmière d'une cinquantaine d'années nous prend en charge, douce, agréable, elle nous explique...embrasse notre fille...bref cela nous met en confiance. Vient le moment de piquer Mini-chouchou : grosse crainte après le charcutage auquel nous avions eu le droit à sa naissance...avec une infirmière s'y reprenant à plusieurs fois, un bébé en pleur, et marqué pendant plusieurs jours ! Mais cette fois-ci, que nenni, l'infirmière assure...et ça nous rassure.

A ce moment là, ça va mieux, nous avons encaissé la nouvelle. Nous savons que même si l'état de notre fille est impressionnant, elle n'est pas en danger. Et nous sommes surtout conscient que nous ne pouvons rien faire pour elle, si ce n'est la faire hospitaliser. On se fait une raison au fil des minutes, et le personnel nous accueillant nous met à l'aise...

Nous nous laissons portés...par l'équipe médicale. Direction le service pédiatrique où notre fille doit être prise en charge. Rebelote, auscultation, branchements (sous monito, oxygène et perf')...pesage, questionnage... Je suis dans les chou : à la question que boit votre enfant : je réponds : "de l'eau ! A son âge, elle ne boit que de l'eau !"... A l'infirmière, habituée, de me rétorquer : "non, qu'est ce qu'elle boit en quantité de lait ?!"... Me suis sentie seule et bête...et cela ne sera pas la seule fois de notre séjour.

Bref, nous voilà partie pour six jours d'hôpital...où on début on est content que son enfant soit pris en charge, et quand celui-ci reprend du poil de la bête, on prie très fort celui en qui l'on croit, si l'on croit en quelque chose, (ou si l'on croit encore en quelque chose ! parce qu'à la vue de tous ces enfants, plus ou moins malades, on a un peu envie d'aller botter les fesses d'un bon dieu éventuel !!!) pour qu'on nous dégage  le plus rapidement possible. (Bien entendu, nous étions sur une pathologie simple, et non grave...).

Je ne vais pas vous la faire en dix pages, en vous détaillant nos journées, les anecdotes, drôles et moins drôles...(ça fera peut-être l'objet de coups de gueule, de pavés dans la mare ou de petits articles à lire sans faim) mais quelle épreuve difficile de voir la chair de sa chair, son sang, ce petit être souffrir, lutter, et ce sans qu'on puisse rien faire de plus pour lui. Quel sentiment d'impuissance, de trou dans la ventre et de vide sidéral. J'ai eu l'impression de vivre en parallèle des Autres pendant six jours. Enfermées dans cette chambre, j'ai eu un moment donné l'impression de retourner 9 mois en arrière, dans cette chambre de la maternité, (en beaucoup moins gaie bien sûr), où mon unique intérêt, mon unique but était ma fille. Elle et elle seule, un point c'est tout. Vivre, respirer à son rythme. L'entourer, la coocooner, l'envelopper de tout notre amour. Les deux premiers jours de l'hospitalisation, ma puce a passé son temps sur moi...c'est pas elle qui réclamait, mais j'ai senti que c'est bien sur moi qu'elle serait le mieux, le moins perdue...et m'étant promis quelques heures plus tôt de toujours faire confiance à mon instinct de maman, j'ai commencé à cet instant précis. Ma fille, mon homme et moi. Tous les trois. Notre famille. Et le reste m'apparaissait bien futile.

PS : Je pense en écrivant ces lignes à tous les parents et les enfants qui se battent au quotidien pour leur enfant, pour des pathologies graves...je ne veux en aucun cas que ces personnes ne soient blessées ou choquées en lisant mon article. Ce que nous avons vécu, une bronchiolite aggravée, n'est rien...mais il s'agit là que d'un article sur mon ressenti...sur des sentiments de parents face à la souffrance de leur enfant...

A de nombreuses reprises durant notre séjour, j'ai pensé à toutes ces familles "courage" à qui j'ai envie de tirer mon chapeau. J'ai touché du doigt la difficulté et l'horreur de la maladie, cette réalité que des familles traversent avec courage et parfois désespoir. Nous ne sommes restés que six jours, et pourtant cela nous a semblé si long. Nous avons souvent pris du recul et nous sommes rendus compte de certaines situations bien pires que la nôtre. Nous avons pris une grande leçon de vie. Notre Vie, nous la savourions à chaque instant auparavant, mais aujourd'hui, rien ne sera jamais plus pareil. Toujours savourer, profiter, vivre au sens large du terme et surtout ne plus se prendre la tête sur des détails...

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  • Jeune maman à l'autre bout du monde. L'idée de créer mon blog pour échanger, se vider, souffler, crier et surtout garder une trace de l'évolution de ma fille et de notre vie. Prendre le temps de s'attarder sur notre vie, pour mieux l'apprécier.
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