Allô maman bobo...

Première frayeur, première peur, premières larmes de douleur...#1

Je ne sais pas par où commencer cet article...va-t'il être long, en plusieurs parties, détaillé, succinct... Je ne sais pas, et à vrai dire, j'ai envie de laisser les mots sortir et on verra bien. Si vous tenez la distance, tant mieux...sinon, bah je serais seule au point final que je mettrais à cet article, mais il aura eu le mérite de me faire du bien !

(C'est sûre que si je mets trente ans à commencer...ça va forcément traîner en longueur l'histoire !)

Première chose, que je retiendrais pour toute ma vie entière : toujours faire confiance à son instinct de maman, toujours ! Nous sommes les mieux placées pour comprendre nos enfants, et les parents sont bien ceux qui connaissent le mieux leur progéniture au delà de n'importe quel diagnostic !

Bref, vous l'aurez deviné (sinon c'est que vous êtes pas très futés les ptits loups !), premier passage à l'hopital avec Mini-Chouchou, pour cause de bronchiolite sévère avec surinfection en prime... Enfin, passage, façon de parler, parce qu'on est restés six jours quand même...et je peux vous assurer que six jours, bah, c'est looooooooooooong...surtout pour un bébé de huit mois et demi, qui sur la dernière ligne droite, a une patate d'enfer ! Ô secouuuuuuuuuuuuuuuurs !

On récapèpète : (et dans l'ordre, siouplé !)

Quelques jours de fièvre, avec un bébé qui va bien : pas d'inquiétude !

Une petite toux, avec un bébé qui va toujours bien, et qui est en pleine période de poussées dentaires : pas d'inquiétude !

Une visite chez le médecin, parce que rien ne passe, une bronchiolite de diagnostiquée, mais avec un bébé qui va toujours, relativement bien, pas d'inquiétude !

Un traitement sous le coude, une maman qui décide de prendre son lundi pour bichonner son tout petit : on essaie de gérer  au mieux, au programme : calinous, bisous tout doux, petits jeux...

Lundi soir : débrief' : aucun changement au programme, fièvre persistante et bébé un peu à plat... je me pose des questions... (le tout, j'avais oublié de le préciser, avec un Mr Chouchou en déplacement...donc à moi de gérer la première maladie et pas des moindres !) Papou et doudoune, grands-parents maternels de ma progéniture, viennent dormir à la maison ce soir là... Ils trouvent effectivement leur petite-fille fatiguée...mais rien d'alarmant selon ma belle-mère, elle-même, maman de deux enfants.

(Je vous passe l'aérosol loué la veille, un dimanche, en retour de week-end à la pharma de garde, qui me lâche à 19h...ce merveilleux lundi soir...!!!! Arggggghhhh).

Milieu de soirée, lundi : Mini-chouchou commence à être un peu à morphe, la fièvre ne tombe toujours pas, mais niveau respiratoire, ça va, donc on s'affole pas. (On s'affole pas, on s'affole pas...mais moi plus les heures passent, plus je ne reconnais pas mon bébé ! Habituellement indépendante, autonome et souriante...ma puce refuse de quitter mes bras...). Puis avant d'aller se coucher, Mini-Chouchou a un quart d'heure de pêche d'enfer...et que je me mets à quattre pattes, puis debout, que je rigole et que je joue avec mes grands-parents ! Bref, un bébé aux antipodes de celui que j'ai eu dans les bras toute la journée ! Je me dis que ça va bien mieux et que les médocs commencent à faire effet ! Seul point noir, toujours pas mangé, enfin si, mais gentiment rendu... ;-((.

La nuit porte conseil, nous irons chez le doc' le lendemain...je décide de dormir avec Mini-Chouchou, je sens que la nuit va être longue. mais je garde mon calme et j'assure...tant qu'elle est dans mes bras, ma fille est en sécurité.

La nuit a été longue...nous sommes mardi matin, aucune évolution, on file chez le médecin. Rien d'alarmant de son côté non plus...selon lui, il faut mettre Mini-Chouchou sous antibios...car vu la fièvre qui est scotchée à ma fille, il doit y avoir quelque chose et tout ira mieux ! Il nous prescrit quand même une radio des poumons et me balance les termes pneumopathie et pneumonie, comme ça...histoire de tester mes nerfs déjà bien fatigués ! Même si je ne suis pas du style à m'alarmer...je sens que quelque chose cloche. Quoi, je ne sais pas...mais il y a quelque chose...et je le ressens ! Radio : RAS ! Ouf...soulagement...

La journée du mardi se passe calmement, avec une ptite séance de kiné respi en fin de journée. Sauf que depuis deux jours, Mini-Chouchou n'a toujours pas retrouvé son appétit. Elle vomit le peu qu'elle ingurgite...encore une fois, on me dira de ne pas m'inquiéter, la faute aux glaires (glurps). Le mardi soir, mon homme prend la décision de rentrer plus tôt que prévu... Je suis contente qu'il puisse la voir et me donner son avis de papa sur l'état de notre puce. Elle prend ses médocs et bois une bonne partie de sa soupe. Je suis contente, et puis je suis moins contente, au moment où la totalité de sa soupe finit sur mon pantalon et mon haut...(re-glurps). Mini-Chouchou affiche toujours in bon 39. La kiné m'a rassuré sur son état en fin de journée, mais encore une fois, je ne sens pas ma fille et j'ai un bébé de plus en plus à morphe...

Peut-être naïvement, peut-être bêtement, j'ai envie de faire confiance aux pédiatres, kinés, radiologues et autres médecins de garde des urgences. Ils font leur métier et le font bien. Je suis assistante RH, je fais mon métier de façon professionnelle et consciencieuse, ils doivent en faire de même de leur côté. Je gère mon domaine, il gère le leur... J'écoute donc les conseils avisés des pros !

Mr Chouchou arrive en milieu de soirée...il trouve Mini-Chouchou toute chose...notre puce respire mal...mais à ce moment là, on ne focalise pas là-dessus. Un appel, puis deux aux urgences : "ne vous inquiétez pas, les bronchiolites, c'est très impressionnant...blablabla...". Mini-Chouchou passe la nuit entre nous...elle respire mal...mais dort...récupère un peu. Le matin. Je lui donne sa pipette d'antibio...qu'elle me vomit dessus puissance 10 ! (Re-re glurps !) Cela fait trois jours que je me bats pour que ma fille aille mieux, que je ne dors pas, ou mal, que je me nourris très peu (avec ma bernique collée à son rocher ! pas facile !) et je pète un plomb. J'attrape un jean tout en pianotant le numéro du pédiatre ! Ce dernier me dit de venir au plus vite ! Nous partons tous les trois et patientons, pour la énième fois dans la salle d'attente ! Deux personnes devant nous...ma fille fait le bruit d'un vieux camionneur ayant trop fumé de gitanes sans filtre lorsqu'elle respire, mais on nous fait quand même poiroter...

Notre pédiatre nous reçoit enfin...(cela dit en passant, notre médecin est très bien !) Il regarde Mini-Chouchou d'un bien triste regard qui ne me plaît pas du tout, du tout...me dit qu'elle lutte vraiment pour respirer...je lui explique tout en détails, et le fait qu'elle ne se nourrisse plus. On la pèse. en 24h, ma fille a perdu 300 g, nous en sommes à -1kg ! Il nous annonce l'inévitable hospitalisation. Je ne peux retenir mes larmes...qu'est-ce que j'ai mal fait ? Aurais-je du m'écouter et aller plus tôt aux urgences ? Ou son état n'étant pas assez "grave", les gentils médecins m'auraient-ils renvoyé à la maison ?! Mon homme rabaisse ses lunettes de soleil sur son nez...nous nous évitons du regard, l'émotion est trop vive. On a bien conscience que notre fille n'est pas en danger de mort, mais à cet instant précis, nous, jeunes parents, depuis huit mois et des brouettes, nous découvrons la terrible douleur ressentie dans nos trippes jusqu'aux tréfonds de notre coeur que doivent ressentir tous les parents quand ils regardent, impuissants, leur enfant souffrir, et s'enfoncer...

Nous partons pour l'hôpital où les médecins sont prévenus de notre arrivée. Une infirmière nous fait passer devant tous les petits patients...et la machine infernale se met en marche...

(Have a break, have a kit-kat...) La suite au prochain épisode !